Escalade 2.0 dans les Pyrénées – De l’étude aux actions.

Afin de développer une offre touristique durable autour des activités de pleine nature (Action 5), le projet NATTUR s’était fixé comme objectif de définir le potentiel de l’activité escalade sur le territoire. Après un inventaire des sites d’escalade en Ariège et un rapport d’étude sur les enjeux et problématiques liés à cette pratique, une deuxième phase a été lancée pour étudier les potentialités d’amélioration et de développement de l’activité en Ariège.

 

Dans ce cadre, une enquête en ligne à destination des pratiquants a été réalisée entre juillet et novembre 2021 afin de de mieux connaître les profils des grimpeurs en Ariège, de recueillir leurs attentes en termes d’accueil mais également pour mesurer leur satisfaction par rapport aux sites d’escalade ariégeois.

Cette enquête a été diffusée de l’autre côté de la frontière pour obtenir des éléments sur les grimpeurs catalans et espagnols qui viennent exercer leur activité sur les sites ariégeois. Elle a, par ailleurs, interrogé les grimpeurs sur leur pratique en Catalogne : 10% des grimpeurs répondants disent grimper en Catalogne (dont 83% uniquement pendant leurs vacances). Les sites majoritairement cités sont ceux à proximité de l’Ariège.  L’enquête pourra également être adaptée par les partenaires catalans afin de mieux connaître les habitudes des grimpeurs sur leurs propres sites d’escalade.

 

Avec près de 400 réponses, nous avons désormais une meilleure connaissance des pratiquants de l’escalade : tant sur leurs profils, que sur leurs sites de pratique (critères de sélections, sites favoris, services attendus ou satisfaction), mais aussi leurs sources d’information et les budgets de leurs excursions.

 

Cette étude nous permet de mieux cibler les aménagements nécessaires sur les sites d’escalade ainsi que les outils d’information et de communication à mettre en place. Cela constitue un formidable outil d’aide à la décision pour notre territoire afin de mieux aménager et communiquer autour de l’escalade outdoor.

 

Quelques chiffres clés de l’étude :

 

Quel profil type ?

Un homme (71%), jeune quarantenaire (58% ont entre 30 et 49 ans) adhérent à un club (58%) et pratiquant depuis plus de 5 ans. Il effectue en moyenne 35 sorties par an et grimpe plutôt dans le 6 (voie de difficulté moyenne-élevée) (60%)

 

Comment pratiquent-ils ?

Entre amis (68%), en falaise (97%) et en autonomie (90%)

 

Comment choisir un site ?

L’orientation de la falaise, la qualité des voies blocs et la distance depuis le lieu de résidence ou de séjour sont les principaux critères.

 

Services et informations – qu’est-ce qui prime ?

La signalisation d’accès au secteur (58%) est le service le plus important pour les pratiquants. Ils s’informent majoritairement sur des topoguides (82%) et via des sites web (59%). Une fois sur place, le topoguide reste l’outil d’information principal.

 

Quelles dépenses associées ?

L’alimentation à emporter (78%) et l’essence / le transport (87%) sont les principaux postes de dépenses. A noter toutefois que la restauration, les boissons et les produits régionaux sont des postes importants pour les touristes.

 

Quels sont vos sites favoris en Ariège ?

Calamès, Auzat et Orlu sont les sites favoris. Les 2 premiers sont également les sites les plus visités. Ces sites obtiennent une satisfaction moyenne de 3,2/4.

Tous les résultats de l’étude sont disponibles ici.

Au-delà de cette enquête, la deuxième phase de l’étude consistait à faire des propositions en termes d’accueil des grimpeurs et en termes de communication. Ainsi, les territoires ont désormais toutes les cartes en main pour mettre en place des aménagements, des services ou des outils de communication au service de la pratique de l’escalade outdoor. Certains territoires ont d’ailleurs déjà commencé à travailler sur la création de panneaux d’accueil et la signalisation des sites. La création d’un topo-guide ou d’un site internet dédié est également en réflexion.

La prochaine étape pour les territoires est de finaliser l’offre au niveau juridique (en termes notamment de foncier, de convention de passage, etc.) afin de concrétiser les actions proposées par le projet Nattur.