Ça bouge du côté de l’observation du tourisme !

Avec la crise de la Covid-19, la question de l’observation du tourisme est arrivée sur le devant de la scène dans les évènements organisés par les acteurs du secteur. Ce sujet déjà traité par les institutions est abordé avec de nouveaux questionnements sur les pratiques actuelles, les limites et les besoins d’évolution qui viennent conforter la réflexion engagée par les universitaires depuis plusieurs années.

L’équipe de l’ISTHIA est heureuse de voir que les travaux de recherche et de développement réalisés dans le cadre du projet NATTUR trouvent écho dans les besoins des institutions et professionnels du tourisme.

Ce constat étant posé, il nous semble indispensable de continuer à travailler au développement de l’observatoire NATTUR dans une dynamique de co-constuction afin de développer un outil en phase avec les besoins concrets des agents sur le terrain.

C’est pourquoi, les partenaires de NATTUR ont tenu un séminaire en visio le 19 janvier 2021, regroupant une vingtaine de participants ariégeois, catalans, mais aussi des acteurs du tourisme venant de territoires plus lointains afin de réfléchir collectivement au projet.

Ce séminaire a permis de présenter l’avancée du travail sur l’observatoire et l’application NATTUR. Les intervenants ont pu réagir pour répondre à la question « Quelle démarche pour collaborer sur la mutualisation des données ? »

Quatre éléments clés ressortent de ce séminaire :

  • L’approche proposée opère une bascule, d’une observation de l’activité touristique à une observation des effets du tourisme sur les territoires.
  • Un besoin d’une meilleure prise en compte de la diversité des acteurs. Aujourd’hui l’observation est focalisée sur les touristes et dans une moindre mesure sur l’offre, mais il faut y inclure les décideurs et les habitants pour avoir une vision complète.
  • Il y a un intérêt à croiser les données et à améliorer leur exploitation.
  • La limite entre tourisme et loisirs s’estompe, renforcée en cette période de COVID-19 avec des phénomènes qu’on pourrait qualifier de tourisme « d’hyper-proximité ».

Suite à ce séminaire, certains participants ont manifesté leur intérêt de composer un groupe de travail qui devrait perdurer au-delà du projet Nattur, avec comme objectif l’amélioration continue des pratiques d’observation.

L’ISTHIA travaille également sur une des difficultés majeures de l’observation touristique : l’implication des socio-professionnels dans le partage de leurs données. En effet ces derniers ne voient généralement pas l’intérêt de ce travail, ou sont réticents à ce partage.

Dans le cadre de leur atelier de terrain, les étudiants en Master 2 TIC ADTT – Technologies de l’information et de la communication appliquées au développement des territoires touristiques – ont interrogé des socio-professionnels du tourisme pour optimiser leur participation et les inciter à partager leurs données. Nous reviendrons dans un prochain article sur la contribution des étudiants au projet NATTUR.

Pour finir sur les actualités, l’application NATTUR est en cours de développement, nous effectuerons des tests sur le terrain à partir de fin mai ! On vous donne rendez-vous en juin pour en reparler.